A l’occasion de cette Journée Mondiale Sans Tabac, il est toujours nécessaire de participer à la sensibilisation des patients, des professions de santé du médical et du paramédical au dépistage des maladies respiratoires liées au tabagisme.

En effet, le tabac est responsable de nombreuses maladies respiratoires comme la Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) qui tue 17 000 personnes en France chaque année. Cette maladie touche 6 à 8% de la population française selon Fédération française des associations et amicales de malades insuffisants ou handicapés respiratoires (FFAAIR).

Le masseur-kinésithérapeute peut agir dès le début en dépistant chez son patient cette maladie. Pour cela il réalise en premier lieu un bilan clinique et fonctionnel. Celui-ci s’appuie sur une évaluation de la dyspnée, du niveau d’activité physique, de l’intoxication tabagique, de la qualité de vie… et des tests fonctionnels tels que le test de marche de 6 minutes, le test de Borg ou encore le test de lever de chaise de 3 minutes. (tests à retrouver dans Medicapp Bilans)

Ce bilan va permettre au masseur-kinésithérapeute de diagnostiquer l’état du patient et de définir les soins adaptés.Il va pouvoir orienter le patient vers un Pneumologue. Pris à temps et en concertation avec le pneumologue, le masseur-kinésithérapeute va pouvoir réaliser la rééducation du patient avec plusieurs séances de soins à son cabinet complété par des exercices que le patient devra réaliser chez lui avec par exemple un réentrainement à l’effort physique. Dans ce cas, il pourra éviter une hospitalisation ou une prise en charge dans un centre de réhabilitation.

Dans le cas d’une BPCO à un stade très avancé, des centres de réhabilitation existent pour prendre en charge ces malades. Cependant ils ne sont pas en nombre suffisant pour accueillir tout le monde. La réhabilitation est prescrite dès que le patient présente une dyspnée, une intolérance à l’exercice ou une diminution de ses activités quotidiennes et ce malgré un traitement médicamenteux adapté.

La réhabilitation tout comme la rééducation doit aider à améliorer la capacité d’exercice et la qualité de vie du patient, réduire la dyspnée, l’anxiété et la dépression liées à la BPCO, et diminuer le nombre d’hospitalisations.

Autres maladies respiratoires liées au tabagisme :

• l’insuffisance respiratoire
• l’emphysème pulmonaire
• la bronchite chronique
• les infections aiguës O.R.L., trachéales, bronchiques et pulmonaires

Liens utiles :

• Journée mondiale sans tabac
• Société de pneumologie de langue française
• Fédération française des associations et amicales de malades, insuffisants ou handicapés respiratoires 
• Comment mettre en œuvre la réhabilitation respiratoire pour les patients ayant une bronchopneumopathie chronique obstructive ? (HAS)